Louise ayant eu une semaine de congés mi-octobre, nous avons décidé de sortir de notre île: destination la province de Krabi. Théo étant fan de moyens de déplacements, nous sommes partis en bus: 180km en 3h30 environ.
Une fois le pont Sarazin traversé, nous nous trouvons dans un environnement beaucoup plus rural, les routes sont bordées alternativement de plantations de palmiers à huile et d'exploitations d'hévéa.
La Thaïlande est actuellement le plus gros producteur mondial de caoutchouc avec 30% du marché. Avec 4,5 millions de tonnes récoltées annuellement, cette activité assure des revenus à près d'1,5 millions de fermiers.
La demande mondiale n'ayant pas accompagné l'expansion de ces monocultures, l'état tend à diminuer la superficie des exploitations. Cependant, cette ressource est indispensable dans des domaines hétéroclites: secteur automobile, santé, chaussures et autres tétines.
Par rapport aux plantations de palmiers à huile, le gouvernement incite l'expansion de cette culture afin de produire du biodiesel, qui devrait atteindre 1,6 millions d'hectares d'ici 2029.
L'on peut s'interroger sur les conséquences environnementales et économiques de ces politiques. Là encore, cette production est présente dans beaucoup de domaines: industrie alimentaire, cosmétique, carburants...
Arrivés à Krabi, nous prenons un tuk-tuk pour Ao nang Beach, station balnéaire entièrement vouée au tourisme. Première nuit sur place puis départ le lendemain en long tail boat (littéralement longue queue) pour Railey.
Cette péninsule, uniquement accessible par bateau, est impressionnante de par ses formations karstiques, hautes falaises encadrant les plages de part et d'autres.
Arrivée donc sur Railey West Beach, une ballade permet de rejoindre le côté Est avec son paysage de mangrove, certes moins paradisiaque mais avec une faune de singes et de varans... Les enfants sont toujours captivés, les grands aussi d'ailleurs.
La promenade nous emmène à Phra Nang Cave Beach, avec des grottes surplombées de formations calcaires. Deux petits temples dédiés à la fertilité sont abrités dans des grottes.
Vous remarquerez que les prières sont entièrement dévouées à la gente masculine.
La région est LE terrain de jeux des passionnés d'escalade et a une réputation internationale.
Théo en perd son latin et confond le drapeau de la Thaïlande avec celui de la Jamaïque.
Nous avions fait une excursion d'une journée sur l'ïle de Koh Phi Phi en speed boat, en mode "chinois instagrameur" qui nous avait laissé perplexe quant à la façon de découvrir la Thaïlande.
2h de bateau pour arriver sur Phi Phi Ley Island avec visite de loin de Maya Bay.
A savoir que cette plage, ayant servi de décor pour le film "The Beach", a dû être fermée pendant 3 ans car endommagée par le tourisme de masse. Elle est réouverte actuellement avec un quota de 375 personne par heure.
Une plainte a été déposée contre la 20th Century Fox pour les dommages environnementaux causés par le film. La compagnie aurait payé 10 millions de Baths soit 264 000€ afin de restaurer l'écosystème.
L'itinéraire se poursuit par Loh Samah bay et la Viking Cave. Pas sure d'y trouver la moindre trace de pirates mais cela a amusé les enfants. Un arrêt par Monkey Beach, dîner sur Phi Phi Don Island et fin d'après-midi sur Khai Island avec la possibilité de faire du Snorkeling.
La famille se divise en deux équipes, une sub aquatique avec Jean et Louise. Théo n'aimant pas le "trop" de poissons et moi le "trop" d'oursins, nous nous sommes contentés de la plage.
Retour le lendemain sur Phuket sous la pluie. Pluie qui ne s'arrêtera pas pendant deux semaines. Pour avoir une image de l'ambiance, vous ouvrez votre douche à fond à 20°.
100% d'humidité dehors, 96% à l'intérieur. Les murs de notre maison transpirent et les bouches d'égouts ne suffisent pas à drainer toute l'eau.
Les images de Phuket town ne sont pas de moi mais reflètent la quantité d'eau tombée ces dernières semaines. Les nappes phréatiques sont saturées et au moindre orage les routes sont inondées. Il y a eu des routes effondrées ce qui n'empêche pas les plus téméraires de passer.
Nous arrivons petit à petit vers la bonne saison avec son afflux de touristes, cumulé à celui de russes qui s'essaient à l'expatriation.
Ces changements se ressentent surtout au niveau de la circulation qui est plus dense. Les accidents sont plus fréquents également.
Un pick-up ayant "oublié" son pare-buffle a littéralement décapsulé notre coffre de voiture. Une expérience nous ayant fait tester le flegme des thaïs. Sabaï....
Pour ceux qui aiment lire, qui voudraient s'essayer aux ambiances népalaises et au lâcher-prise, l'on m'a conseillé "Kilomètre zéro" de Maud Ankaoua. Un seul mot: inspirant!
Prenez soin de vous.
Une très belle semaine à tous.
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